Les fondements de l'Openfield Ligéro-atlantique : sols, soleil, solidarité agraire
HOMMES ET TERRES DU NORD–CNRS / Mélanges Flatrès N° Spécial, 1987 (pp. 146-151)
Ci-contre, photographie aérienne (İGN) montrant, côte à côte, des PRAİRİES entourées de haies, à gauche (BOCAGE) et des CHAMPS sans clôture dits (GAİGNERİES), ou openfield. Ces derniers sont dits complantés de pommiers (petits points dans les champs).
Ces gaigneries sont le paysage originel, dont je comence à voir l’histoire dans le « temps long », comme disent, aujourd’hui, les historiens, qui se sont moins trompés, souvent, que les géographes sur ces mises en valeur très anciennes.
La Loire-Atlantique, par sa localisation dans l’Ouest Armoricain a été, abusivement, assimilée aux pays bocagers bretons. En fait, son bocage, tardif, est un héritage de la Révolution, les structures agraires originelles, comme dans toute l’Europe Continentale, y étant fondées sur les champs sans clôture (openfields). La première à l’avoir compris fut A-M. Charraud, ignorée par A. Meynier (ancien professeur à l’Université de Rennes) qui n’avait rien vu. Le présent article en expose un exemple assez remarquable, encore très bien conservé dans l’immédiate banlieue de Nantes dans les années 1970-1980.