La forêt au péril des idées reçues

Norois, 1986, n° 129 – 11 pages, 4 figures, 2 photographies

Dans les années 1980, en Europe, et en France en particulier, on a beaucoup mis en cause l’influence pernicieuse des pluies dites « acides » sur les forêts, en évoquant les fumées industrielles et les gaz d’échappement des automobiles. Soucieux de comprendre le phénomène, j’ai mené des recherches sur des forêts françaises, telle Tronçais ou Le Gâvre, celle-ci tenue pour être des plus médiocres, celle-là considérée comme le parangon de nos massifs domaniaux. En réalité, comme l’ont constaté, aussi, des chercheurs forestiers, la SÉCHERESSE caniculaire a beaucoup plus joué que les pluies supposées acides. Comme le montre mon article, le cœur des peuplements denses et fermés n’a pas souffert (Gâvre, ci-dessous, gauche et centre)  : ce sont les forêts claires, telle la pineraie littorale  montoise (Vendée, ci-dessous à droite), les contours des clairières, les lisières qui ont subi de gros dégâts, le chêne pédonculé se montrant fragile. Ici, une étude minutieuse sur parcelles met le phénomène bien en lumière. Donc : chaleur, sécheresse, découverts, DANGER !