Les prodromes subreptices de la laïcité
De PLOWDEN l’inventif à KANTOROWİCZ le “FAUTEUR” ou le grand siècle de fondation de l'Angleterre libérée des clercs (1509-1603).
Au début du XXIe siècle, en France, l’Histoire s’est invitée dans l’actualité à propos d’une publication déjà ancienne, celle d’Ernst KANTOROWİCZ à propos des «Deux Corps du Roi», théorisée comme une “Étude sur la Théologie Politique Médiévale”, à partir des travaux de Plowden dans l’Angleterre de la Renaissance ! De ce fait, son étude (médiévale) et son titre (usurpé) deviennent fallacieux sinon mensongers : ce que j’expose ici, en contrepoint de l’Histoire vraie – que Kantorowicz bafoue soit par incompétence, soit par idéologie monomaniaque –, par recontextualisation des réflexions de Plowden, lesquelles correspondent à tout autre chose.
De Gauche à Droite et de Haut en Bas :
1 – L’empereur germanique – Henri IV – à Canossa (1077), aux genoux du pape : soumission du civil au religieux, le deuxième corps du souverain dépendant de l’onction des clercs.
2 – Stalle royale (d’Edouard VII, abbaye de Westminster) du dernier roi de l’Angleterre médiévale, que symbolise ce siège religieux
3 – À la mort d’Élisabeth Ière en présence de Lord Cecil (tableau de Delaroche), le souverain anglais ne dépend plus, dans son pouvoir, que de LUİ et de ses SUJETS : le deuxième corps du roi ne doit plus rien aux clercs
4 – Grâce à Henry VIII, prince de la Renaissance, qui a sollicité le savoir-faire des artilleurs français (ici les frères Bureau et leur canon moderne),
5 – La marine britannique a, en effet, armé sa flotte d’une artillerie efficace (pièce et son sabord) qui a battu l’Invincible Armada, hissant l’Angleterre au rang de très grande puissance, définitivement soustraite aux pesanteurs cléricales romaines.