L’aménagement des landes de Gascogne à l’épreuve du climat

HOMMES ET TERRES DU NORD–CNRS /  Mélanges Flatrès    N° Spécial, 1987 (pp. 146-151)

Au XIXème siècle encore, les Landes de Gascogne (départements de Gironde en partie et des Landes) étaient une région ingrate couverte de bruyères et d’une herbacée nocive – la molinie (presque imputrescible et acidifiante),  sur des sols plus que médiocres à couche d’alios (sorte de grés du sable cimenté par des oxydes de fer). Tout cela résultait d’une hydrologie défaillante (eaux peu mobiles) où ne  prospérait qu’un élevage ovin extensif, rendu célèbre par ses bergers sur échasses. Un drainage vigoureux et généralisé a permis d’installer une forêt de pins maritimes qui a créé un MİLİEU NOUVEAU, nettement plus favorable, où l’exploitation du BOİS, des sous-produits de la RÉSİNE tirée des pins (e.g. la térébenthine). Mais, quoique l’habitat (airial campagnard et urbain ancien) ait été bien amélioré (Morcenx, à droite), l’économie reste fragile, le froid ou l’excès de chaleur pouvant agir avec l’HUMİDİTÉ DU SOL pour compromettre un équilibre qui reste précaire : par exemple, ce sable, resté mobile, qui envahit encore parfois les rues des petites villes pimpantes, telle Morcenx ici.